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Le Corps, clé oubliée et incontournable de la thérapie

Dans une société où tout passe par le mental, nous avons appris à vivre “hors de nous-mêmes”. Nous analysons, intellectualisons, décortiquons nos émotions, nos douleurs, nos blocages… et pourtant, bien souvent, rien ne change vraiment. Comme s’il manquait une clé pour que tout cela fasse sens, pour que le changement s’incarne vraiment. Cette clé, c’est le corps.




Le corps ne ment pas


Le corps est notre premier lieu de vie. C’est à travers lui que nous percevons le monde, que nous ressentons les émotions, que nous réagissons. Il est mémoire vivante, interface entre l’intérieur et l’extérieur, entre le conscient et l’inconscient.


François Roustang, hypnothérapeute et penseur inclassable de la thérapie, a longuement insisté sur l’importance de “sortir du contrôle mental” pour revenir au corps. Pour lui, la guérison commence là où le mental abdique et où le corps peut enfin parler.


Il disait :


“Il ne s’agit pas de comprendre, mais d’être.”


C’est tout le paradoxe de notre époque : nous cherchons à comprendre nos blocages avec la tête, alors que le véritable mouvement de transformation est corporel. Il ne s’agit pas de faire “du corps un objet de thérapie”, mais bien de redevenir corps. Ressentir. Habiter. Vibrer.



Le corps en thérapie : une expérience, pas une théorie


Dans ma pratique de naturopathe, de masseuse et de praticienne énergétique, je constate chaque jour à quel point le retour au corps est libérateur. Un massage, une respiration consciente, un soin énergétique… Et soudain, la personne se reconnecte. Elle revient chez elle.


Ce moment où une épaule se relâche, où une respiration s’approfondit, où une larme sort sans explication, où le ventre libère un gargouillis : ce sont des instants de vérité, où le corps livre ce que le mental a longtemps tenté de maîtriser ou d’oublier.


Roustang parlait d’un “lâcher-prise actif” : une disponibilité intérieure, une présence au présent, qui permet au corps de retrouver sa spontanéité originelle. Car ce n’est pas nous qui guérissons notre corps — c’est le corps qui se remet à fonctionner quand nous cessons de le contraindre.



Revenir au vivant


Le corps n’est pas un obstacle, ni un simple outil : c’est le cœur du processus thérapeutique. Il est notre guide, notre boussole. En écoutant ses tensions, ses élans, ses silences, nous pouvons peu à peu retrouver ce que Roustang appelait “le mouvement de la vie en nous”.


C’est là que mes différents outils prennent tout leur sens :

• Le massage réveille les tissus, fait circuler, défait les nœuds invisibles.

• Les soins énergétiques réharmonisent les couches subtiles du corps, là où les mots ne suffisent plus.

• La naturopathie soutient le corps physique pour qu’il retrouve ses capacités d’auto-régulation.


Mais au fond, quel que soit le soin, ce qui soigne, c’est la reconnection à soi. Pas à notre mental agité, mais à notre corps vibrant, vivant, sensible.



Habiter son corps, c’est habiter sa vie


Roustang nous invite à sortir de la quête de sens pour entrer dans l’expérience vivante. Se reconnecter au corps, c’est retrouver l’instant présent, c’est redevenir sujet de sa propre vie.


Et si la première étape de toute thérapie, ce n’était pas de parler… mais de sentir ?

Pas de comprendre, mais de ressentir ?

Pas de contrôler, mais de lâcher et d’habiter ?


Le corps sait.

Le corps parle.

Encore faut-il lui laisser la place.

 
 
 
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