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Le ventre, siège de nos émotions : comprendre ses maux pour mieux s’écouter

Saviez-vous que 90 % de la sérotonine, l’un des principaux neurotransmetteurs de la régulation de l’humeur, est produite dans le ventre ? Longtemps réduit à un simple organe de digestion, notre système digestif est aujourd’hui reconnu comme un acteur central de notre équilibre psychique et émotionnel.


En tant que naturopathe spécialisée dans le soin du ventre et la libération émotionnelle, je vous propose de plonger dans cet univers fascinant, où intestins, émotions et mémoire cellulaire s’entrelacent bien plus qu’on ne le pense.




Illustration Annie Konst
Illustration Annie Konst

Le ventre : un « deuxième cerveau » aux connexions bien réelles


Le système nerveux entérique, parfois appelé le « cerveau du ventre », contient environ 200 à 500 millions de neurones – autant qu’un petit animal comme un chien. Il est en lien direct avec le cerveau via le nerf vague, une autoroute bidirectionnelle qui transporte des signaux sensoriels, moteurs et… émotionnels.


Selon les travaux du Dr Michael Gershon, pionnier de la neurogastroentérologie, le ventre est capable d’agir de manière autonome, de sécréter des neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine ou encore le GABA, et de percevoir le stress, l’angoisse ou la colère bien avant que nous en ayons conscience.


Une émotion non exprimée devient une tension. Une tension non libérée devient un symptôme.



Des émotions digérées… ou enkystées


Nous avons intégré inconsciemment certaines expressions populaires :

➡️ « J’ai la boule au ventre »

➡️ « Je ne digère pas ce qu’il m’a dit »

➡️ « J’ai l’estomac noué »


Ces métaphores sont des réalités somatiques. Chaque émotion vécue laisse une trace neurochimique dans le corps. Si elle n’est pas identifiée, traversée ou libérée, elle peut littéralement s’imprimer dans les tissus, notamment les fascias abdominaux, les plexus nerveux et les organes digestifs.


Les tensions émotionnelles chroniques peuvent ainsi contribuer à :

• Un déséquilibre du microbiote intestinal (lié à l’anxiété chronique)

• Des troubles fonctionnels digestifs (SII, dyspepsie, reflux)

• Des douleurs pelviennes inexpliquées ou cycliques

• Une respiration haute ou bloquée

• Une hyper-perméabilité intestinale (leaky gut), souvent liée au stress


Ces déséquilibres créent une cascade de rétroactions qui renforcent les troubles émotionnels : inflammation, fatigue, humeur dépressive, troubles du sommeil, etc.



Le soin du ventre : un outil thérapeutique multidimensionnel


En séance, je travaille sur plusieurs plans en synergie :


1. Le plan physique : relâcher les tensions viscérales


Par des manœuvres manuelles douces mais profondes, on libère :

• les tensions musculaires et ligamentaires,

• les adhérences viscérales post-chirurgicales ou post-traumatiques,

• les stagnations de liquides (lymphe, sang, liquides interstitiels).


2. Le plan nerveux : calmer l’axe cerveau-intestin


La stimulation du nerf vague par le toucher abdominal calme le système nerveux sympathique (réactions de fuite/combat) au profit du parasympathique (repos/digestion). Cela crée un état de sécurité intérieure favorable à la libération émotionnelle.


3. Le plan émotionnel : accueillir ce qui remonte


Les tissus gardent la mémoire des chocs. Lors du soin, des émotions peuvent émerger spontanément : larmes, souvenirs, sensation de chaleur ou de soulagement. Ces manifestations sont souvent la décharge naturelle d’une tension ancienne que le corps n’avait pas pu exprimer sur le moment.



L’intestin, mémoire somatique du vécu


Des recherches récentes en épigénétique et en biologie cellulaire montrent que les cellules conservent une forme de mémoire. Des traumatismes émotionnels, même anciens ou transmis transgénérationnellement, peuvent s’inscrire dans le corps.


Par exemple :

• Le côlon est souvent associé à la peur de lâcher, le contrôle ou la culpabilité.

• L’estomac porte souvent le poids des non-dits, de l’humiliation ou de la dévalorisation.

• Le foie (bien que non intestinal) cristallise souvent la colère rentrée ou l’injustice non exprimée.


Comprendre cela permet de ne plus voir un mal de ventre comme une simple gêne, mais comme un message du corps qu’il faut traduire plutôt que taire.



S’écouter pour s’auto-réguler


Au quotidien, voici quelques pratiques simples que je recommande à mes client(e)s pour entretenir le lien corps-esprit :

• 🌿 Respiration abdominale 3 fois par jour, pour activer le nerf vague

• 👐 Auto-massage du ventre à l’huile végétale (avec huile essentielle, selon le besoin)

• 📔 Écriture intuitive : noter ce que l’on ressent dans le ventre au réveil

• 🧘‍♀️ Yoga digestif ou yin yoga, pour libérer les tensions émotionnelles profondes

• 🗣️ Expression émotionnelle : voix, chant, verbalisation authentique



Conclusion : écouter le ventre, c’est renouer avec son intelligence instinctive


Notre ventre est bien plus qu’un organe digestif : c’est un centre de perception, un espace de mémoire et une porte d’entrée vers notre inconscient corporel. En prendre soin, c’est honorer notre histoire intérieure et offrir à notre corps la possibilité de se libérer.


Le soin du ventre, lorsqu’il est pratiqué dans l’écoute, la bienveillance et l’intention juste, devient un outil de transformation profonde. C’est un retour à soi, une reconnexion à notre boussole intérieure.



💬 Envie d’aller plus loin ?


Je vous accompagne en séance individuelle pour explorer ce que votre ventre a à vous dire. Ensemble, nous libérons ce qui a besoin d’être entendu, accueilli et relâché.




 
 
 

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